Centrafrique : au moins trois civils tués par des rebelles dans l'est

Au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors d’une attaque samedi dans la région de Bambari, dans l’est de la Centrafrique, ce dimanche, selon plusieurs sources concordantes de l’AFP.

Selon un officier de la gendarmerie qui a requis l’anonymat, l’attaque des ex-rebelles Séléka et des peuls armés à eu lieu dans la localité de Ngakobo, située à 30 km de Bambari. Ils ‘‘tiraient à vue’‘, cherchant à investir les maisons d’habitation’‘, a ajouté l’officier.

Faisant cas d’un bilan provisoire, il a aussi affirmé qu‘ « au moins trois personnes sont mortes et plusieurs autres blessées. Cela serait ‘‘une attaque surprise’‘.

M. Isaac Gonaba, enseignant, a indiqué qu‘ « un collègue enseignant et deux employés du complexe sucrier’‘ Surcaf, sont les trois victimes.

Un autre témoin joint par l’AFP a fait savoir qu’ « on ne sait pas ce qui s’est passé exactement pour qu’ils investissent le village et se mettent à tirer sur la population ».

Dimanche matin, les tirs avaient cessé et un calme précaire était revenu dans le village, mais plusieurs témoins affirment que des hommes armés y sont toujours présents.

La Centrafrique est toujours ‘‘en danger’‘, car des régions entières sont contrôlées par des groupes armés, a dit le président Faustin-Archange Touadéra lors du bilan de ses cent premiers jours au pouvoir.

Le pays a sombré dans le chaos en 2013 avec le renversement de l’ex-président François Bozizé par la Séléka, à dominance musulmane. Dans un contexte aussi critique, la France a décidé de mettre fin à l’opération Sangaris en octobre.

Cependant, quelque 12.000 casques bleus de la force onusienne Minusca sont toujours présents dans les principales villes du pays pour stabiliser définitivement la situation.